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Façonner la Lumière

Roseanne Lynch

7 novembre – 15 décembre, 2024

en présence de l’artiste

18h – 22h

FAÇONNER LA LUMIÈRE

Le mot photographie signifie littéralement « dessiner avec la lumière ». Il a été inventé en 1839 par l’un des pionniers dans ce domaine, le scientifique Sir John Herschel. Le terme est bien sûr mieux compris dans le contexte de la photographie en noir et blanc, où l’image est formée et perçue par le jeu de l’ombre et de la lumière, ainsi que par les innombrables nuances intermédiaires de gris.

Roseanne Lynch poursuit cette interprétation littérale de la photographie en étudiant les jeux de lumière sur des objets, soit existants (un escalier du Bauhaus, la baignoire des Kandinsky), soit, plus fréquemment, abstraits, créés à partir de papier, de tôle ou de film photographique, en les pliant, les courbant, les enroulant ou les déformant d’une autre manière. Elle invite le spectateur à contempler la lumière dans sa forme la plus pure, la façon dont elle touche, se reflète et donne vie à ces formes essentiellement abstraites, dont certaines semblent planer dans l’espace comme de mystérieux objets volants non identifiés. Sa fascination pour la lumière rappelle le photographe japonais Hiroshi Sugimoto et ses cinémas ou ses paysages marins. Ils ont en commun un certain élément surréaliste induit par l’effet magique de la lumière.

Les approches qu’elle privilégie, les photogrammes, les luminogrammes et la solarisation, sont des techniques classiques. Les photogrammes datent des débuts de la photographie, mais ont ensuite été utilisés de manière plus abstraite et expérimentale par des artistes surréalistes tels que László et Lucia Moholy-Nagy. Un autre artiste connu pour ses photogrammes est Man Ray qui, avec Lee Miller, a développé la technique de la solarisation. La plupart des œuvres de l’exposition actuelle sont des tirages argentiques uniques. Parfois, ses tirages de formes géométriques sont rehaussées de graphite.

ROSEANNE LYNCH

Née à Dublin, Roseanne Lynch vit et travaille à Cork, en Irlande. Elle a étudié la photographie à l’université Napier d’Édimbourg, en Écosse, et a obtenu un master en beaux-arts au Crawford College of Art & Design de Cork. Avant d’occuper son poste actuel de maître de conférences en beaux-arts, elle était maître de conférences au Cork Centre for Architectural Education. Sa passion pour l’architecture nourrit son travail photographique, par exemple dans ses recherches sur les formes géométriques utilisées par Frank Lloyd Wright dans la conception d’un pavillon à Banff, au Canada.

Elle a effectué plusieurs résidences, notamment au Banff Centre for Arts and Creativity (Alberta, Canada), à la Fondation Bauhaus (Dessau, Allemagne), au Camargo Foundation International Fellowship Programme (Cassis, France), au Cork Centre for Architectural Education et au Centre culturel irlandais (Paris). En 2023, à la suite de sa résidence à la Fondation du Bauhaus et en réponse aux enseignements du Vorkus (cours préliminaire) de l’école du Bauhaus, elle a publié un livre de son travail, intitulé Grammar, avec un texte du conservateur du Bauhaus, Torsten Blume.

Parmi ses récentes expositions personnelles, citons No Want of Evidence, Photo Museum Ireland, sous la direction de Pádraig Spillane (2023), Semblance, Lavit Gallery, Cork (2022), GRAMMAR, Techne Sphere, Leipzig (2021), Forgetting’s Trace, Irish Embassy, Berlin (2020), et La trace de l’oubli, Centre Culturel Irlandais, Paris (2019).

Ses œuvres sont conservées dans plusieurs institutions, notamment la National Collection of Ireland, la Arts Council of Ireland Collection, la Bauhaus Foundation, la UCC Art Collection, la Glucksman Gallery, Cork, et la Office of Public Works State Art Collection, ainsi que dans d’importantes collections privées nationales et internationales.

Toutes les photographies © Roseanne Lynch

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MĪRĀRĪ

Andrei Fărcăşanu

19 septembre – 27 octobre, 2024

en présence de l’artiste

18h – 22h

MĪRĀRĪ

Le titre de l’exposition, Mīrārī, signifie en latin « s’étonner », « s’émerveiller », « regarder ». Les photographies de petit format d’Andrei Fărcășanu peuvent être imaginées comme des instants fugaces de rêves ou des traces de souvenirs lointains, évoquant les émotions ressenties à ce moment-là. Les thèmes sont universels, le monde naturel étant prédominant, et ces images ont donc la propension à déclencher des émotions chez le spectateur, émotions qui émanent de ses propres souvenirs et expériences. 
La technique spéciale de développement des photos, le tirage lith en chambre noire, renforce l’impact onirique et émotionnel des images, en leur conférant une tonalité brunâtre, rougeâtre ou rosâtre.
L’exposition Mīrārī comprend des sélections de plusieurs séries de l’artiste couvrant diverses périodes et présente, pour la première fois, sa dernière série (2024). Il y a des diptyques et des triptyques ainsi que des photographies individuelles.

ANDREI FĂRCĂŞANU

Andrei Fărcășanu est un photographe roumain basé à Barcelone, en Espagne. Il travaille avec la photographie analogique en noir et blanc et des techniques alternatives de chambre noire – des tirages de petit format faits à la main. Son travail se concentre sur la photographie picturale intime, utilisée comme un moyen d’enquêter sur les détails subtils de la vie quotidienne.
Grâce à cette photographie minimaliste, à la taille réduite des œuvres et au fait que l’artiste transforme les photos en objets uniques et singuliers, le spectateur – pour comprendre le message – doit les approcher de près et en étudier les détails, ralentissant ainsi le rythme de la vie moderne.
Diplômé de l’Académie des beaux-arts de l’Université nationale des arts de Bucarest, avec une spécialisation en peinture (2003), Andrei Fărcășanu est titulaire d’une maîtrise en photographie et arts vivants (2005) et d’un doctorat en photographie avec une thèse sur la photographie sociale (2013).
Ces dernières années, il a remporté divers prix et récompenses dans le domaine de la photographie : 2023 Honorable Mention Winner – Tokyo International Photography Awards, 2022 Finalist InCadaques Photography Festival, 2020 Winner OpenWalls British Journal of Photography Award, 2020 Finalist Vila Casas Photography Prize, 2016 Winner Barcelona International Photography Awards, 2015 Winner Joan Cabanas Alibau Photography Prize.
Depuis 1999, il a participé à des expositions en France, en Espagne, aux Pays-Bas, en Pologne, en Roumanie, en Serbie et en Grèce.


J’utilise la photographie pour explorer la vie quotidienne, capturer les humeurs et les états d’esprit. Cela m’aide à me comprendre et à comprendre le monde, en exprimant mon interprétation à travers des photographies intimes et évocatrices. Je me concentre sur la beauté négligée et les aspects inhabituels du commun, créant des images petites mais significatives.
Mes sujets reflètent ma passion pour la beauté et les liens émotionnels, en établissant souvent des analogies avec la nature. Je cherche à créer des photographies poétiques et sereines, invitant les spectateurs à les interpréter personnellement. Chaque photo est comme la clé d’une boîte de Pandore, permettant diverses interprétations.
Mon travail explore le passage du temps, la mémoire et le calme de la vie. Je trouve l’inspiration dans des situations qui me rapprochent de moi-même, capturant la fluidité et la sensibilité de la poésie de la vie. Même des lieux et des objets apparemment insignifiants me procurent des moments de conscience et de perception.
Grâce à des photographies minimalistes de petit format utilisant des techniques analogiques, j’encourage les spectateurs à étudier les détails et à ralentir. L’esthétique se concentre sur l’essence de la beauté, avec des œuvres en noir et blanc, aérées et détendues, présentant des tons de gris infinis. L’artisanat est crucial, transformant les images en photographies physiquement imprégnées.

Andrei Fărcășanu

Toutes les photographies © Andrei Fărcășanu

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Oradour

John Claridge

8 juin – 14 juillet, 2024

18h – 21h

ORADOUR

Cette exposition marque le 80e anniversaire du massacre d’Oradour-sur-Glane. Le 10 juin 1944, 643 habitants de ce bourg Limousin ont été simultanément exécutés par la Waffen SS et ses bâtiments réduits en cendres. Les ruines ont été conservées en tant que mémorial de ce désastre humanitaire.

Les terribles événements d’aujourd’hui nous rappellent que l’homme est capable des pires horreurs. Hélas, Oradour n’est qu’une des innombrables atrocités commises dans l’histoire du monde.
John Claridge visite Oradour-sur-Glane en 2014. Notre exposition présente les photographies puissantes et émouvantes qu’il a rapportées, rappelant les magnifiques gravures de Piranèse sur les ruines de Rome.

Il faisait froid, tôt le matin, et le vent soufflait en rafales, me donnant des frissons dans le dos. La pluie abondante et les nuages noirs et menaçants n’ont pas aidé.
Lorsque j’ai fait mes premiers pas dans Oradour-sur-Glane, la ville était déserte et remplie d’un sentiment d’inquiétude. Chaque rue, chaque bâtiment, chaque voiture, chaque maison semblait appartenir à une terrible tristesse.
J’avais l’impression d’entrer non seulement dans une autre époque, mais aussi dans une autre dimension, sans échappatoire.
 — John Claridge

JOHN CLARIDGE

John Claridge commence la photographie à l’âge de huit ans avec un appareil en plastique gagné à une fête foraine locale. Il quitte l’école à quinze ans, prend un poste dans le département de photographie chez McCann-Erickson, et devient assistant de David Montgomery. Il y reste deux ans, s’inspirant entre autres du designer légendaire Robert Brownjohn. A tout juste dix-sept ans, il frappe à la porte de la résidence de Bill Brandt à Hampstead afin d’offrir un tirage au grand photographe. Il est reçu avec courtoisie et gentillesse. En 1963, il ouvre un atelier près de la cathédrale de Saint-Paul, se spécialisant dans les revues et la publicité. Il poursuit sa carrière jusqu’à récemment dans la publicité, en travaillant pour nombreuses sociétés importantes. En 1967, il écrit, produit, et filme un court-métrage controversé, Five Soldiers, sur la guerre civile américaine, faisant allusion implicite à la guerre au Vietnam.

John Claridge a publié une cinquantaine d’ouvrages, pour la plupart édités par sa propre société Lizard’s Eye, dont Warriors, Heroes, Boxers (2018) et The Miners 1971 (2018), mais aussi notamment One Hundred Photographs (1988), pour son exposition à la Hamilton’s Gallery de Londres, et East End (2016), publié par Spitalfields Life Books.

Il a été récompensé par de nombreuses organisations pour son travail dans le domaine de la publicité et du design, notamment par les London International Advertising Awards, le Festival international de la publicité de Cannes, Design and Art Direction UK, Association of Photographers UK, The One Show New York, Clio Awards Worldwide USA et Creative Circle Awards.

Les œuvres de John Claridge font partie de musées et de collections privées du monde entier, notamment de l’Arts Council of Great Britain, du Victoria & Albert Museum, de la National Portrait Gallery et du Museum of Modern Art. Il expose régulièrement à Londres.

Toutes les photographies © John Claridge

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Présences

Nacho Gómez Sales

18 avril – 26 mai, 2024

18h – 22h

en présence du photographe

NACHO GÓMEZ SALES

Né à Castellón de la Plana, en Espagne, Ignacio « Nacho » Gómez Sales suit des études de photographie à la EASD à Valence et à la EASD Serra i Abella, à Barcelone. Il effectue ensuite une spécialisation en photographie d’architecture au IEFC à Barcelone.
En 2008, il quitte Barcelone et déménage à Dijon, où il effectue un stage au Conseil d’Architecture, d’Environnement et d’Urbanisme de la Côte-d’Or (CAUE21). 
Il s’installe définitivement à Paris en 2009, où il vit et travaille depuis. Il suit entre 2010 et 2013, un Master en Arts Plastiques spécialisation en Photographie et Art Contemporain à l’Université Paris 8.
En 2017, sa série sur la Corée du Sud est sélectionnée dans « Descubrimientos Photoespaña » à Madrid. 
En 2018 il fait un livre auto-edité intitulé London.
Depuis 2002, il a montré son travail en expositions individuelles et collectives, notamment à Castellon et Barcelone, mais aussi à Paris, Orense et Gandia, ainsi que dans des médias spécialisés en photographie.
Depuis 2009, il concilie la photographie avec son travail à la Librairie du Centre Pompidou.

PRÉSENCES

Quand je prends des photographies, j’essaie que mes images aident à analyser la configuration de l’espace qui est représenté, sa généalogie, ainsi que l’usage qui en font ceux qui y habitent et ceux qui y ont habité. En revanche, parallèlement à cet aspect analytique il existe un aspect irrationnel dans mon travail. Je choisis des lieux qui en quelque sorte m’interpellent non pas uniquement pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils ont été, pour ce qu’ils ont de réel et de fantôme, pour comment son passé est à la fois présent comme les rides dans la peau. Comme le dit Italo Calvino dans Les villes invisibles, la ville est faite de la relation entre les mesures de son espace et les événements de son passé. Comme si cet espace abritait une étrange présence et la photographie était le médium qui la transcrivait, c’est là que réside pour moi l’intérêt de photographier des lieux.


Dans le cadre de cette exposition, les photographies présentées, prises entre la France, l’Espagne et l’Italie entre 2005 et 2019, sont divisées en deux volets. Dans un premier temps nous retrouvons essentiellement des traces. Des ruines et des murs de villes se font écho entre un passé latent et un présent en devenir. Tel que la lumière et le temps le font sur la surface du film photographique, une sorte de mémoire est aussi enregistrée dans ces surfaces de pierre et du béton, dont la juxtaposition est un éventail de couches temporaires, auxquelles s’invitent tantôt de jardins urbains que des plantes qui poussent sauvagement aux côtés des constructions. 


Dans un deuxième temps, la lumière du jour est partie, et nous retrouvons la nuit, cet espace temporaire où les gens dorment, et qui dans la culture populaire est toujours lié, entre-autres, à l’inconnu, au danger et aux histoires de fantômes. La nuit veux dire aussi la pénombre, même si l’éclairage électrique dans les villes modernes ne laisse plus la place au noir total, la faible lumière qui baigne les surfaces les modifie, changeant ainsi ses couleurs et ses formes. Un objet quotidien et banal peut ainsi devenir un objet énigmatique et mystérieux. Ces photographies nous offrent une promenade nocturne dans une ville sans habitants, où les éléments urbains tel des arbres, des portes, des fenêtres ou des grilles sont les seuls protagonistes. Elles ont été prises au trépied avec des poses longues, au point de transformer, dans certains cas, l’obscurité de la nuit en lumière du jour.

Nacho Gómez Sales

Toutes les photographies © Nacho Gómez Sales

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Finissage Naked Glaciers

Ania Freindorf

29 février – 7 avril, 2024

18h – 22h

en présence de la photographe

Nous présentons ici quelques photos de l’exposition. Le livre d’or se remplit de commentaires élogieux dont l’adjectif le plus fréquent est « magnifique ».

Ania Freindorf sera de nouveau à la galerie pendant la dernière semaine de mars. N’hésitez pas à nous appeler au 06 85 93 41 92 pour un rendez-vous.

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Naked Glaciers

Ania Freindorf

29 février – 7 avril, 2024

18h – 22h

en présence de la photographe

ANIA FREINDORF

Ania Freindorf, née à Cracovie en Pologne, est photographe, cinéaste et artiste depuis 23 ans. Elle a débuté sa carrière dans la photo de mode avec Michal Pasich au studio Bogdan Axman, assistant d’Irving Penn à Cracovie, d’où ses premières inspirations de son projet de nus masculins “Humanus”. Puis elle est venue à Paris pour réaliser sa passion dans le photo-journalisme et l’art photographique. Elle est représentée par diverses agences de presse. Ancienne photographe officielle et professeure de la photographie à UNESCO, elle travaille avec plusieurs agences des Nations Unies. Elle organise également des stages en montagne à la Leica Akademie en Suisse.

LE PROJET « NAKED GLACIERS »

En 2017 Ania Freindorf s’est lancée dans le projet « Naked Glaciers » afin de témoigner de l’état périlleux des glaciers et de montrer leur fragilité, leur mystère et leur beauté. Les images qu’elle expose à Mind’s Eye ont été prises en Europe. Son ambition est d’en capturer sur les sept continents. Entre autres activités, elle travaille pour les Nations Unies et organise des stages photographiques en montagne pour la Leica Akademie. Nous vous invitons à vous immerger dans ces photographies grand format (certaines de dimensions 180 x 120 cm) et de réfléchir profondément aux enjeux primordiaux pour la planète. A noter que le vernissage aura lieu un jour intercalaire. On peut se demander quel sera l’état de la planète lors du prochain jour intercalaire dans quatre ans.

Toutes les photographies © Ania Freindorf

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États d’Âme

Colette Pourroy

4 novembre -10 décembre, 2023

Vernissage : samedi 4 novembre

18h – 21h

Colette Pourroy s’est fait connaître pour l’exploration de sa famille en plusieurs épisodes et en plusieurs livres. À Mind’s Eye, nous avons présenté trois de ses expositions sur ce thème. 

Ici, elle se tourne vers l’âme et son rapport à notre corps. Le mouvement et le flou sont les moyens qu’elle a choisi pour les exprimer dans cette nouvelle série États d’âme. Elle l’a déjà utilisé dans son travail antérieur, notamment avec la série sur sa sœur Ève, mais ici elle le pousse plus loin. 

Les images laissent la place à la sensibilité et l’imagination du spectateur. On peut penser à certaines photos de Francesca Woodman ou de Duane Michals.

ÉTATS D’ÂME

Après tous ces défunts, toutes ces personnes si proches dont j’ai raconté l’histoire dans ma saga familiale, est venu le désir d’évoquer l’âme et son rapport à notre corps.

Entre le conscient et l’inconscient collectif, les symbolismes, tout ce qui parle du non-vu, de l’infini, du subtile, écrire le flou laisse toute la place à l’imaginaire.

Avec cette photographie en mouvement, éclatent les intervalles, les interstices, les ponctuations, l’invisible, qui sont véritablement de l’ordre du divin.

C’est un peu comme l’écriture automatique, ce qui va surgir est inattendu, indépendant de ma volonté, mystérieux mais ardemment désiré.

Dessiner avec la lumière, peindre avec les clair-obscurs, sans artifices, simplement avec un fil conducteur de l’ordre du spirituel.

Colette Pourroy (septembre 2023)

COLETTE POURROY

Après une formation à la Villa Arson à Nice et trente ans de graphisme dans l’édition à Paris, Colette Pourroy, qui a pratiqué la photographie dès l’âge de 13 ans, décide de s’exposer en 2003, à la mort de sa mère.

Dès lors, durant dix ans, elle expose ses photographies d’arbres en noir et blanc (collection BnF avec Anne Biroleau) et en couleur, dans des collections privées en France et à l’étranger. La concrétisation en seront les deux séries « Peau d’arbres » et « Le Sexe des arbres », publiées par Vis-à-Vis international. L’artiste prendra conscience plus tard que ces photos d’arbres symbolisent les racines de sa saga familiale.

Un stage en 2008 avec Michael Ackerman, décisif pour sa liberté de regard et d’esprit, favorise l’impulsion, la prise de conscience de l’autre et la place sur le chemin de l’humain.

De 2013 à 2023, cette saga familiale (débutée avec la figure du père) est exposée en galerie et publiée chez André Frère éditions. Elle est composée de quatre volets, plus un sur le couple (sélection et publication MEP 2014). Un extrait de chaque série figure dans les collections publiques de la BnF et de la MEP, grâce à Héloïse Conesa et Pascal Hoël.

SIGNATURE

Colette Pourroy dédicacera ses ouvrages à Paris Photo sur le stand de son éditeur André Frère le jeudi 9 novembre à 15h.

Toutes les photographies © Colette Pourroy

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North Light

Christian Poncet

14 septembre – 22 octobre, 2023

Vernissage : jeudi 14 septembre

18h – 22h

On connaît Christian Poncet pour ses beaux sténopés, deux fois présentés à Mind’s Eye dans les expositions « Le songe des rives » (2018) et « Metropolis » (2021).

Sa nouvelle exposition, « North Light », nous montre une autre facette de l’œuvre du photographe. Pour la plupart en couleur, ces images ont été réalisées principalement dans le nord de la France et dans le sud de l’Angleterre où la lumière plus froide apporte une clarté et un contraste renforcés. Les motifs de prédilection de Christian Poncet, le cadrage géométrique et les personnages ou structures isolés, sont accentués par une utilisation inspirée de la couleur et des ombres. La mer est souvent présente en toile de fond.

LE NORD

Né à Lyon, Christian Poncet vit en Haute-Savoie et, depuis vingt ans, photographie les lacs et montagnes environnants, autant de paysages magnifiques et variés dont rêvent de nombreux photographes. Pourtant, au fil du temps, ces beaux espaces lui sont devenus si familiers qu’il ne les remarque plus, tout du moins avec l’oeil du photographe, toujours en quête de nouvelles images.

Le Nord l’a toujours attiré. Il ne saurai l’expliquer : est-ce la “monotonie” des paysages, plats et uniformes, les lumières changeantes, ou cette ambiance si particulière rompant avec son environnement habituel?

En 2012, il entreprend un périple d’une semaine de la baie de Somme jusqu’en Belgique, de Cayeux-sur-mer à Ostende. « Ce mois de mai était frais et pluvieux, les plages de sable gris étaient désertes, seuls quelques promeneurs solitaires avançaient péniblement contre le vent qui s’engouffrait dans leur imperméable. Rien ne pouvait m’encourager à sortir l’appareil ».

« Mais, comment résister aux cabanes colorées et désordonnées de Berck-plage, à ses immeubles blancs et désuets ou, un peu plus loin, au front de mer de Stella-plage : cette “muraille” de pierre sombre face à la mer, surplombée d’un vaste parking et d’un terrain vague sans avenir – avec pour seul gardien, ce bar-restaurant à l’enseigne alléchante “frites – gaufres – crèpes”.

Depuis, il retourne régulièrement dans la région, au printemps ou en fin d’été.
Petit à petit, les images se sont accumulées, et il pourrait maintenant tourner la page, partir ailleurs, découvrir d’autres horizons. Mais non, le Nord l’attend, pour longtemps encore.

Février 2018

Toutes les photographies © Christian Poncet

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The Black Rose

David Pisani

11 mai – 25 juin 2023

Vernissage – jeudi 11 mai 18h-22h

En 1982, le photographe David Pisani s’est lancé dans un projet personnel visant à photographier la ville de La Valette (Malte) et son tristement célèbre quartier chaud de Strait Street et ‘The Gut’. Ce qui a commencé comme un essai photographique sur les bâtiments abandonnés de la ville s’est transformé en une documentation épique de La Valette qui s’est étalée sur 29 ans.

La Valette a été fondée en 1566 par Jean Parisot de Valette, grand maître de l’Ordre de Saint-Jean. Elle a été construite sur un plan de grille par les chevaliers de cet ordre. L’architecture a une spécifité intéressante, avec ses balcons fermés et son ornamentation réligieuse ou marinière.

Pendant deux ans, entre 1798 et 1800, Malte a été occupée par les Français sous Napoléon Bonaparte, puis par les Britanniques jusqu’à son indépendance, déclarée en 1964. Pendant toute cette période, il y avait une entente tacite entre le stricte catholicisme de la société maltaise et la prostitution qui y fleurissait, d’abord tolérée par l’Ordre de Saint-Jean puis encouragée et alimentée par les vagues de marins britanniques ou américains. Strait Street (de l’italien Strada Stretta) est une longue rue étroite qui était à l’époque bordé de petits bars et bordels sordides. Avec la disparition des marins en 1979, le quartier a été petit à petit abandonné et les immeubles sont devenus délabrés. L’embourgoisement de la ville a commencé vers la fin du siècle.

La plupart des photographies de l’exposition sont tirées du livre Vanishing Valletta, publié en 2018, une sorte d’équivalent maltais du livre Paris Perdu. Trente tirages originaux de cette série sont conservés dans les collections permanentes de la Bibliothèque nationale de France. L’exposition présentera un nombre équivalent de tirages argentiques virés au sélénium et/ou à l’or réalisés par le photographe.

L’œuvre photographique de David Pisani peut se résumer à une quête incessante du sublime et de l’érotisme.
Ses premiers travaux (vers les années 1980) témoignent déjà d’une profonde préoccupation pour la représentation du corps humain, la nature érotique de lieux et d’objets comme le fétichisme et l’association inévitable à la sexualité et à la mort ; des thèmes qui sont constamment présents dans l’ensemble de son œuvre.
Le lien entre la dégradation et l’architecture est particulièrement évident dans son essai photographique sur la ville de La Valette et le quartier chaud de Strait Street, intitulé « Vanishing Valletta », qui a été exposé pour la première fois à Paris en 1996 lors de la Biennale de la photographie : Mois de la Photo à Paris sous le titre « La Valette et le Grand Port – Portrait d’une Capitale Maritime ». Pisani a également réalisé des essais photographiques sur la ville de Dubaï, les zones de conflit à Chypre et la ville de Kyoto au Japon.
En 1998, il a abordé le thème du corps humain avec un traitement plus explicite des thèmes de la décomposition et de la mort et a produit un ensemble d’œuvres essentielles intitulé « EVERY-BODY », développant un processus photographique chimique unique qui fait que l’image se modifie avec le temps, comme le fait le corps humain qui vieillit, meurt et se décompose.
Il est un fanatique de tirage à la chambre noire avec plus de 30 ans d’expérience dans le tirage commercial ou d’art.

The Black Rose est le titre d’une publication comportant un recueil d’anecdotes sur Strait Street et The Gut et un tirage en édition limitée.

Toutes les photos © David Pisani

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VOCI

Giovanni C. Lorusso

21 mars – 30 avril 2023

Vernissage – jeudi 23 mars, 18h-22h

Photo © Giovanni C. Lorusso

Ce printemps, nous aurons le plaisir de présenter VOCI, un projet photographique du cinéaste et photographe Giovanni C. Lorusso. Il s’agit d’une collection d’images émanant de l’imagination de l’artiste, des images mystérieuses et obsédantes mises en valeur par un processus de développement spécial dont les résultats sont imprévisibles. Pour de plus amples informations, y compris une biographie de l’artiste, veuillez consulter le communiqué de presse ci-joint.

Horaires galerie
mardi à vendredi sur rendez-vous (au 06 85 93 41 92)

samedi et dimanche de 14h à 19h

En raison de la taille de la galerie et du fait qu’il s’agit d’un espace privé, des masques (distribués) pourraient être nécessaires. De même, le nombre de personnes admises à un moment donné peut être limité.