Pham Viêt Si

Pham Viêt Si est né le 24 septembre 1951 à Haifong, au Vietnam, et est mort le 30 août 2005 à Paris. Sa famille a été évacuée en France en 1958. Il a fréquenté le Petit Séminaire de Perpignan. Il exprime un goût pour les origines du monde, la nature, les pierres, les étoiles, les arbres. Au lycée de Marseille, il a un don remarquable pour le dessin. À l’université d’Aix, il suit des études de lettres modernes, avec une spécialisation en danse contemporaine, et est le seul membre masculin d’une troupe de danseurs. Photographe autodidacte depuis 1975, année où il acquiert son Leica, il a un désir constant de produire des images proches de la perfection et est très intransigeant avec lui-même. 

En 1979, il rencontre Jean-Claude Lemagny, conservateur des collections photographiques de la BNF, qui achète et expose une série de graminées. C’est le début de la reconnaissance de son talent artistique. De cette période, quelques rares photographies de troncs d’arbres et d’herbes sont encore visibles chez des particuliers. En 1980, il reçoit une bourse de l’ancienne Fondation de la photographie. Dix tirages noir et blanc sont désormais conservés dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon. En novembre 1981, quatre photographies sont publiées dans le magazine « Caméra ». Il rencontre Allan Porter et le photographe John Batho en 1984, et participe à l’exposition collective « Transparences » à la Galerie Viviane Esders. Marie-Claude Beaud, alors conservatrice du Musée Cantini à Marseille, achète deux photographies, « L’homme aux chats » et « Femme au bouquet ». 

Entre 1984 et 1988, il travaille sur son phototexte  » L’Incorrigible Beauté du Monde « . Dans les années 1990 et 2000, il photographie des arbres, Paris, des sportifs, et fait le portrait de ses filles, nées en 1991 et 1994. Il s’occupe de leur éducation. Les années 1992 et 2003 sont marquées par la maladie : la tuberculose, héritage de son enfance. Plus tard, fatigué, il cesse de produire des images et réalise des sculptures miniatures en bois.

Expositions personnelles à Mind’s Eye / Galerie Adrian Bondy