Shimakage

Chieko Shiraishi

08. 11. 2016 – 26. 11. 2016

Usagi-jima (Ile du lapin), Saru-shima (Ile du singe), Iruka-jima (Ile du dauphin)… il existe plusieurs îles portant des noms d’animaux ici au Japon. Chaque fois que j’en rencontre une nouvelle, je ressens le besoin de voyager.

Un de mes premiers souvenirs, assez flou, est celui d’avoir visité l’Ile du pingouin.  De temps en temps, lors d’une de ces expéditions vers une île, j’essaie de me rappeler le paysage de ce voyage initial; cependant il ne me revient que vaguement, comme le paysage d’un tableau féerique.

Vue du bateau, la silhouette de l’île est brumeuse, et vacille devant les yeux, entremêlée aux vagues. Semblant lointaine, puis en apparence plus près, elle reste d’une certaine manière hors de portée. L’Ile du pingouin, tout en émanant des signaux faibles dans ma mémoire, est une Ile fantôme. Elle est toujours là, vacillante, à la dérive, dans les confins de la mémoire obscurcie.

Chieko Shiraishi