Adrian Bondy
6 mai – 29 juin, 2025
vernissage : mardi 6 mai
en présence de l’artiste
18h – 22h

CHINE 1983-2017
Ces images ont été réalisées à l’occasion de cinq visites académiques en Chine sur une période de trente-cinq ans, bien que la majorité d’entre elles datent des années quatre-vingt. Elles reflètent implicitement, et parfois explicitement, les immenses changements qui sont intervenus dans la société chinoise au cours de cette période. En 1983, on ne pouvait aller nulle part sans être accompagné d’un guide ou d’un fonctionnaire. La communication en anglais était assez difficile. Tous les deux jours, on visitait des usines et leurs crèches, des parcs spacieux, des sites comme la Grande Muraille, la place Tiananmen, la Cité interdite, le Palais d’Hiver. Les rues de Pékin étaient larges, mais seules les rares voitures officielles en profitaient. Les bicyclettes dominaient, en longues et larges flux, dans un chœur de clochettes tintinnabulantes. Les gens vivaient à proximité les uns des autres, soit dans de petits quartiers compacts, constamment surveillés, soit dans des ruelles étroites (hutongs).
Des changements étaient déjà clairement visibles en 1989. Par exemple, un hutong de Nanjing visité en 1983 avait été démoli et un nouveau complexe résidentiel était en construction. En 2010, des immeubles d’habitation, souvent invendus et inoccupés, poussaient partout comme des champignons, annonçant la crise immobilière de 2021. À Shanghai, une gare ferroviaire nouvellement construite, avec son hall gigantesque et sa longue file de portiques de sécurité, ressemblait à un terminal d’aéroport. En 2017, la station balnéaire de Sanya s’est enorgueillie de ses tours spectaculaires, de ses plages de sable fin, de ses milliardaires chinois et russes et d’une statue de 108 mètres de haut en bronze de Guanyin, la déesse bouddhiste de la miséricorde, érigée sur une île artificielle.


ADRIAN BONDY
Né à Londres, Adrian Bondy part au Canada en 1968 pour un poste universitaire en mathématiques. Pendant ses années d’enseignement et de recherche, il poursuit sa passion pour la photographie et participe aux concours annuels organisés par les musées d’art ainsi qu’au concours international Noir et blanc Ilford. Il réalise plusieurs expositions, dont une à la Kitchener-Waterloo Art Gallery.
En 1994 il est nommé à un poste à Lyon 1. Depuis sa retraite en 2009, il consacre la plus grande partie de son temps à la photographie. En 2010, il créel’association à but non lucratif Mind’s Eye, dont l’objectif est de rechercher des liens conceptuels entre les mathématiques et la photographie. En collaboration avec Roland Assous, il conçoit une série de livrets sur différents thèmes mathématiques, en liant ces thèmes à des photographies. Les deux premiers numéros, sur les Nombres et la photographie, et les Ensembles et la photographie, sont publiés par Mind’s Eye en 2018 et 2019. En 2012, il ouvre la galerie Mind’s Eye, dédiée à la photographie. En dehors de la gestion de la galerie, il présente ses propres œuvres lors d’expositions personnelles à la galerie Niépce de Tokyo et à Mind’s Eye. Plus tard, lors de visites annuelles à Cuba, notamment à la ville de Camagüey, son travail se concentre sur la vie quotidienne des Cubains. En 2019, à la galerie Larios de Camagüey, il présente l’exposition Cafés de Paris, dont une version plus importante s’est tenue à Mind’s Eye en 2022. D’autres thèmes explorés incluent Les Anglais, Venise, Blowups et Évictions, tous sujets de livres auto-édités.



Toutes les photographies © Adrian Bondy