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Oradour

John Claridge

8 juin – 14 juillet, 2024

18h – 21h

ORADOUR

Cette exposition marque le 80e anniversaire du massacre d’Oradour-sur-Glane. Le 10 juin 1944, 643 habitants de ce bourg Limousin ont été simultanément exécutés par la Waffen SS et ses bâtiments réduits en cendres. Les ruines ont été conservées en tant que mémorial de ce désastre humanitaire.

Les terribles événements d’aujourd’hui nous rappellent que l’homme est capable des pires horreurs. Hélas, Oradour n’est qu’une des innombrables atrocités commises dans l’histoire du monde.
John Claridge visite Oradour-sur-Glane en 2014. Notre exposition présente les photographies puissantes et émouvantes qu’il a rapportées, rappelant les magnifiques gravures de Piranèse sur les ruines de Rome.

Il faisait froid, tôt le matin, et le vent soufflait en rafales, me donnant des frissons dans le dos. La pluie abondante et les nuages noirs et menaçants n’ont pas aidé.
Lorsque j’ai fait mes premiers pas dans Oradour-sur-Glane, la ville était déserte et remplie d’un sentiment d’inquiétude. Chaque rue, chaque bâtiment, chaque voiture, chaque maison semblait appartenir à une terrible tristesse.
J’avais l’impression d’entrer non seulement dans une autre époque, mais aussi dans une autre dimension, sans échappatoire.
 — John Claridge

JOHN CLARIDGE

John Claridge commence la photographie à l’âge de huit ans avec un appareil en plastique gagné à une fête foraine locale. Il quitte l’école à quinze ans, prend un poste dans le département de photographie chez McCann-Erickson, et devient assistant de David Montgomery. Il y reste deux ans, s’inspirant entre autres du designer légendaire Robert Brownjohn. A tout juste dix-sept ans, il frappe à la porte de la résidence de Bill Brandt à Hampstead afin d’offrir un tirage au grand photographe. Il est reçu avec courtoisie et gentillesse. En 1963, il ouvre un atelier près de la cathédrale de Saint-Paul, se spécialisant dans les revues et la publicité. Il poursuit sa carrière jusqu’à récemment dans la publicité, en travaillant pour nombreuses sociétés importantes. En 1967, il écrit, produit, et filme un court-métrage controversé, Five Soldiers, sur la guerre civile américaine, faisant allusion implicite à la guerre au Vietnam.

John Claridge a publié une cinquantaine d’ouvrages, pour la plupart édités par sa propre société Lizard’s Eye, dont Warriors, Heroes, Boxers (2018) et The Miners 1971 (2018), mais aussi notamment One Hundred Photographs (1988), pour son exposition à la Hamilton’s Gallery de Londres, et East End (2016), publié par Spitalfields Life Books.

Il a été récompensé par de nombreuses organisations pour son travail dans le domaine de la publicité et du design, notamment par les London International Advertising Awards, le Festival international de la publicité de Cannes, Design and Art Direction UK, Association of Photographers UK, The One Show New York, Clio Awards Worldwide USA et Creative Circle Awards.

Les œuvres de John Claridge font partie de musées et de collections privées du monde entier, notamment de l’Arts Council of Great Britain, du Victoria & Albert Museum, de la National Portrait Gallery et du Museum of Modern Art. Il expose régulièrement à Londres.

Toutes les photographies © John Claridge

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Présences

Nacho Gómez Sales

18 avril – 26 mai, 2024

18h – 22h

en présence du photographe

NACHO GÓMEZ SALES

Né à Castellón de la Plana, en Espagne, Ignacio « Nacho » Gómez Sales suit des études de photographie à la EASD à Valence et à la EASD Serra i Abella, à Barcelone. Il effectue ensuite une spécialisation en photographie d’architecture au IEFC à Barcelone.
En 2008, il quitte Barcelone et déménage à Dijon, où il effectue un stage au Conseil d’Architecture, d’Environnement et d’Urbanisme de la Côte-d’Or (CAUE21). 
Il s’installe définitivement à Paris en 2009, où il vit et travaille depuis. Il suit entre 2010 et 2013, un Master en Arts Plastiques spécialisation en Photographie et Art Contemporain à l’Université Paris 8.
En 2017, sa série sur la Corée du Sud est sélectionnée dans « Descubrimientos Photoespaña » à Madrid. 
En 2018 il fait un livre auto-edité intitulé London.
Depuis 2002, il a montré son travail en expositions individuelles et collectives, notamment à Castellon et Barcelone, mais aussi à Paris, Orense et Gandia, ainsi que dans des médias spécialisés en photographie.
Depuis 2009, il concilie la photographie avec son travail à la Librairie du Centre Pompidou.

PRÉSENCES

Quand je prends des photographies, j’essaie que mes images aident à analyser la configuration de l’espace qui est représenté, sa généalogie, ainsi que l’usage qui en font ceux qui y habitent et ceux qui y ont habité. En revanche, parallèlement à cet aspect analytique il existe un aspect irrationnel dans mon travail. Je choisis des lieux qui en quelque sorte m’interpellent non pas uniquement pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils ont été, pour ce qu’ils ont de réel et de fantôme, pour comment son passé est à la fois présent comme les rides dans la peau. Comme le dit Italo Calvino dans Les villes invisibles, la ville est faite de la relation entre les mesures de son espace et les événements de son passé. Comme si cet espace abritait une étrange présence et la photographie était le médium qui la transcrivait, c’est là que réside pour moi l’intérêt de photographier des lieux.


Dans le cadre de cette exposition, les photographies présentées, prises entre la France, l’Espagne et l’Italie entre 2005 et 2019, sont divisées en deux volets. Dans un premier temps nous retrouvons essentiellement des traces. Des ruines et des murs de villes se font écho entre un passé latent et un présent en devenir. Tel que la lumière et le temps le font sur la surface du film photographique, une sorte de mémoire est aussi enregistrée dans ces surfaces de pierre et du béton, dont la juxtaposition est un éventail de couches temporaires, auxquelles s’invitent tantôt de jardins urbains que des plantes qui poussent sauvagement aux côtés des constructions. 


Dans un deuxième temps, la lumière du jour est partie, et nous retrouvons la nuit, cet espace temporaire où les gens dorment, et qui dans la culture populaire est toujours lié, entre-autres, à l’inconnu, au danger et aux histoires de fantômes. La nuit veux dire aussi la pénombre, même si l’éclairage électrique dans les villes modernes ne laisse plus la place au noir total, la faible lumière qui baigne les surfaces les modifie, changeant ainsi ses couleurs et ses formes. Un objet quotidien et banal peut ainsi devenir un objet énigmatique et mystérieux. Ces photographies nous offrent une promenade nocturne dans une ville sans habitants, où les éléments urbains tel des arbres, des portes, des fenêtres ou des grilles sont les seuls protagonistes. Elles ont été prises au trépied avec des poses longues, au point de transformer, dans certains cas, l’obscurité de la nuit en lumière du jour.

Nacho Gómez Sales

Toutes les photographies © Nacho Gómez Sales

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Finissage Naked Glaciers

Ania Freindorf

29 février – 7 avril, 2024

18h – 22h

en présence de la photographe

Nous présentons ici quelques photos de l’exposition. Le livre d’or se remplit de commentaires élogieux dont l’adjectif le plus fréquent est « magnifique ».

Ania Freindorf sera de nouveau à la galerie pendant la dernière semaine de mars. N’hésitez pas à nous appeler au 06 85 93 41 92 pour un rendez-vous.

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Naked Glaciers

Ania Freindorf

29 février – 7 avril, 2024

18h – 22h

en présence de la photographe

ANIA FREINDORF

Ania Freindorf, née à Cracovie en Pologne, est photographe, cinéaste et artiste depuis 23 ans. Elle a débuté sa carrière dans la photo de mode avec Michal Pasich au studio Bogdan Axman, assistant d’Irving Penn à Cracovie, d’où ses premières inspirations de son projet de nus masculins “Humanus”. Puis elle est venue à Paris pour réaliser sa passion dans le photo-journalisme et l’art photographique. Elle est représentée par diverses agences de presse. Ancienne photographe officielle et professeure de la photographie à UNESCO, elle travaille avec plusieurs agences des Nations Unies. Elle organise également des stages en montagne à la Leica Akademie en Suisse.

LE PROJET « NAKED GLACIERS »

En 2017 Ania Freindorf s’est lancée dans le projet « Naked Glaciers » afin de témoigner de l’état périlleux des glaciers et de montrer leur fragilité, leur mystère et leur beauté. Les images qu’elle expose à Mind’s Eye ont été prises en Europe. Son ambition est d’en capturer sur les sept continents. Entre autres activités, elle travaille pour les Nations Unies et organise des stages photographiques en montagne pour la Leica Akademie. Nous vous invitons à vous immerger dans ces photographies grand format (certaines de dimensions 180 x 120 cm) et de réfléchir profondément aux enjeux primordiaux pour la planète. A noter que le vernissage aura lieu un jour intercalaire. On peut se demander quel sera l’état de la planète lors du prochain jour intercalaire dans quatre ans.

Toutes les photographies © Ania Freindorf

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États d’Âme

Colette Pourroy

4 novembre -10 décembre, 2023

Vernissage : samedi 4 novembre

18h – 21h

Colette Pourroy s’est fait connaître pour l’exploration de sa famille en plusieurs épisodes et en plusieurs livres. À Mind’s Eye, nous avons présenté trois de ses expositions sur ce thème. 

Ici, elle se tourne vers l’âme et son rapport à notre corps. Le mouvement et le flou sont les moyens qu’elle a choisi pour les exprimer dans cette nouvelle série États d’âme. Elle l’a déjà utilisé dans son travail antérieur, notamment avec la série sur sa sœur Ève, mais ici elle le pousse plus loin. 

Les images laissent la place à la sensibilité et l’imagination du spectateur. On peut penser à certaines photos de Francesca Woodman ou de Duane Michals.

ÉTATS D’ÂME

Après tous ces défunts, toutes ces personnes si proches dont j’ai raconté l’histoire dans ma saga familiale, est venu le désir d’évoquer l’âme et son rapport à notre corps.

Entre le conscient et l’inconscient collectif, les symbolismes, tout ce qui parle du non-vu, de l’infini, du subtile, écrire le flou laisse toute la place à l’imaginaire.

Avec cette photographie en mouvement, éclatent les intervalles, les interstices, les ponctuations, l’invisible, qui sont véritablement de l’ordre du divin.

C’est un peu comme l’écriture automatique, ce qui va surgir est inattendu, indépendant de ma volonté, mystérieux mais ardemment désiré.

Dessiner avec la lumière, peindre avec les clair-obscurs, sans artifices, simplement avec un fil conducteur de l’ordre du spirituel.

Colette Pourroy (septembre 2023)

COLETTE POURROY

Après une formation à la Villa Arson à Nice et trente ans de graphisme dans l’édition à Paris, Colette Pourroy, qui a pratiqué la photographie dès l’âge de 13 ans, décide de s’exposer en 2003, à la mort de sa mère.

Dès lors, durant dix ans, elle expose ses photographies d’arbres en noir et blanc (collection BnF avec Anne Biroleau) et en couleur, dans des collections privées en France et à l’étranger. La concrétisation en seront les deux séries « Peau d’arbres » et « Le Sexe des arbres », publiées par Vis-à-Vis international. L’artiste prendra conscience plus tard que ces photos d’arbres symbolisent les racines de sa saga familiale.

Un stage en 2008 avec Michael Ackerman, décisif pour sa liberté de regard et d’esprit, favorise l’impulsion, la prise de conscience de l’autre et la place sur le chemin de l’humain.

De 2013 à 2023, cette saga familiale (débutée avec la figure du père) est exposée en galerie et publiée chez André Frère éditions. Elle est composée de quatre volets, plus un sur le couple (sélection et publication MEP 2014). Un extrait de chaque série figure dans les collections publiques de la BnF et de la MEP, grâce à Héloïse Conesa et Pascal Hoël.

SIGNATURE

Colette Pourroy dédicacera ses ouvrages à Paris Photo sur le stand de son éditeur André Frère le jeudi 9 novembre à 15h.

Toutes les photographies © Colette Pourroy

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North Light

Christian Poncet

14 septembre – 22 octobre, 2023

Vernissage : jeudi 14 septembre

18h – 22h

On connaît Christian Poncet pour ses beaux sténopés, deux fois présentés à Mind’s Eye dans les expositions « Le songe des rives » (2018) et « Metropolis » (2021).

Sa nouvelle exposition, « North Light », nous montre une autre facette de l’œuvre du photographe. Pour la plupart en couleur, ces images ont été réalisées principalement dans le nord de la France et dans le sud de l’Angleterre où la lumière plus froide apporte une clarté et un contraste renforcés. Les motifs de prédilection de Christian Poncet, le cadrage géométrique et les personnages ou structures isolés, sont accentués par une utilisation inspirée de la couleur et des ombres. La mer est souvent présente en toile de fond.

LE NORD

Né à Lyon, Christian Poncet vit en Haute-Savoie et, depuis vingt ans, photographie les lacs et montagnes environnants, autant de paysages magnifiques et variés dont rêvent de nombreux photographes. Pourtant, au fil du temps, ces beaux espaces lui sont devenus si familiers qu’il ne les remarque plus, tout du moins avec l’oeil du photographe, toujours en quête de nouvelles images.

Le Nord l’a toujours attiré. Il ne saurai l’expliquer : est-ce la “monotonie” des paysages, plats et uniformes, les lumières changeantes, ou cette ambiance si particulière rompant avec son environnement habituel?

En 2012, il entreprend un périple d’une semaine de la baie de Somme jusqu’en Belgique, de Cayeux-sur-mer à Ostende. « Ce mois de mai était frais et pluvieux, les plages de sable gris étaient désertes, seuls quelques promeneurs solitaires avançaient péniblement contre le vent qui s’engouffrait dans leur imperméable. Rien ne pouvait m’encourager à sortir l’appareil ».

« Mais, comment résister aux cabanes colorées et désordonnées de Berck-plage, à ses immeubles blancs et désuets ou, un peu plus loin, au front de mer de Stella-plage : cette “muraille” de pierre sombre face à la mer, surplombée d’un vaste parking et d’un terrain vague sans avenir – avec pour seul gardien, ce bar-restaurant à l’enseigne alléchante “frites – gaufres – crèpes”.

Depuis, il retourne régulièrement dans la région, au printemps ou en fin d’été.
Petit à petit, les images se sont accumulées, et il pourrait maintenant tourner la page, partir ailleurs, découvrir d’autres horizons. Mais non, le Nord l’attend, pour longtemps encore.

Février 2018

Toutes les photographies © Christian Poncet